Canada, 19 septembre 2016 – La reconnaissance de la nécessité de réformes du Programme des travailleurs étrangers temporaires du gouvernement fédéral aujourd’hui est le résultat de plusieurs années de lutte où les travailleurs et travailleuses migrant-e-s ont fait valoir leurs droits et ont lutté contre la violation de leurs droits humains et du respect des lois et normes du travail. Des membres de la Coalition pour les droits des travailleurs et travailleuses migrant-e-s Canada, l’organe représentatif des travailleurs et travailleuses migrant-e-s au Canada, interpellent le ministre McCallum et la ministre Mihychuk afin de légiférer rapidement pour un statut de résidence permanente pour les travailleurs et travailleuses agricoles saisonniers, les aidantes et aidants naturels et les travailleurs et travailleuses étrangers temporaires dans les catégories à bas salaire. CMWRC demande comme mesure provisoire des permis de travail ouvert, la fin des restrictions de l’ère Harper, y compris la règle 4 et 4, et l’enregistrement des recruteurs.
« Pendant trop longtemps, nous avons été traités comme les rouages d’une machine, incapable de changer d’emploi, et le débat a porté sur les profits au lieu d’être sur les gens », a dit Francisco Mottoo, un travailleur étranger temporaire du Québec membre de l’Association des travailleuses et travailleurs étrangers temporaires qui a parlé en mai devant le Comité permanent étudiant la révision du programme. « Mais nous sommes des êtres humains, nous avons des familles, nous avons des sentiments, et nous sommes privés de nos droits les plus élémentaires. La question fondamentale n’est pas combien de travailleurs et travailleuses migrant-e-s et dans quelles industries, mais quels sont les droits que nous avons. Nous méritons un statut d’immigration permanent dès l’arrivée. Nous méritons d’être avec nos familles, nous méritons le bonheur. »
Tous les travailleurs et travailleuses migrant-e-s qui ont été entendu par le comité permanent sont membres d’organismes affiliés à la Coalition pour les droits des travailleurs et travailleuses migrant-e-s Canada. Les travailleurs et travailleuses migrant-e-s ont identifié la nécessité d’un statut permanent dès l’arrivée, des permis de travail ouverts, des réglementations pour les recruteurs, des enquêtes du travail qui sont proactive, et la fin des permis de travail cumulatifs qui sont recommandés dans le rapport d’HUMA aujourd’hui. Les travailleurs et travailleuses migrant-e-s demandent également de revoir l’admissibilité des aides familiales aux soins de santé et le rapatriement des travailleurs et travailleuses migrant-e-s pour des problèmes de santé, demandes qui ne sont pas abordées dans le rapport. La CMWRC espère que toutes ses recommandations seront rapidement mises en œuvre.
Le rapport est publié alors que des travailleurs et des travailleuses agricoles de Justice for Migrant Workers ont entrepris une marche de plus de 1500 kilomètres de Windsor à Ottawa pour souligner les 50 ans de la création du Programme des travailleurs agricoles saisonniers.
« Le rapport d’aujourd’hui est vague et ses recommandations ne sont pas spécifiques. Nous avons besoin de changements réels. Ils parlent de l’élargissement du programme PTAS, mais cela ne peut se produire sans statut permanent », a dit Gabriel Allahdua, un travailleur agricole, qui est à Guelph aujourd’hui. « Depuis un demi-siècle, nous venons au Canada pour l’agriculture, pour le nettoyage, pour l’emballage et pour la restauration. Il n’y a rien de temporaire dans notre situation et nous méritons un statut permanent. »
Le comité HUMA a recommandé un chemin vers la résidence permanente pour les travailleurs étrangers et les travailleuses étrangères temporaires, mais les travailleurs et travailleuses migrant-e-s insistent qu’un « chemin » ne suffit pas.
« Notre travail n’est jamais temporaire. Le travail que nous faisons est permanent. Les aides familiales ont un soi-disant d’accès à une voie menant à la résidence permanente, mais ce n’est pas une voie. C’est un champ de mines qui nous expose à l’exploitation. Nous méritons tous et toutes, les travailleurs et travailleuses migrant-e-s, la résidence permanente à l’arrivée, non pas une situation temporaire à long terme », a expliqué Teta Bayan, aide familiale du Caregivers Action Centre qui n’a pas pu s’exprimer devant le comité. « Nous avons également besoin de la fin du programme des aides familiaux actuel mis en place par le gouvernement précédent qui nous a enlevé notre droit à la résidence permanente. »
###
Transcriptions et enregistrements audio de travailleurs et travailleuses migrant-e-s s’adressant au parlement : https://migrantrights.ca/en/migrant-workers-address-parliament/
Observations présentées par diverses organisations demandant la résidence permanente immigration comme statut : https://migrantrights.ca/en/everyone-agrees-policy-recommendations-call-for-permanent-residency-status/
- Pour le français/Québec : Francisco Mootoo, Association des travailleuses et travailleurs étrangers temporaires – (514) 793-2672
- Coalition for Migrant Worker Rights Canada – Syed Hussan – Migrant Workers Alliance for Change – 1-416-453-3632
- Alberta – Edmonton – Marco Luciano – Migrante Canada – 1-780-966-5908
- Atlantic Canada – Josie Baker – Cooper Institute- 1-902-315-2705
- British Columbia – Vancouver – Mildred German – Migrante BC –1-604-879-5850
- Ontario – Chris Ramsaroop – Justicia for Migrant Workers / Harvesting Freedom Campaign –1-647-834-4932
- Prairies – Manitoba – Diwa Marcelino – Migrante Canada – 204-218-710